Tours : le maraîchage urbain prend de la hauteur

Catégorie(s) : Actualités

Ajouté le : 16 Nov, 2018

 

© Photo NR

Une serre de 776 m², installée sur le toit, accueillera des cultures potagères nécessitant de la chaleur.

 

Pour le reste, des treillis à kiwis seront plantés à l’extérieur de celle-ci.
Bâtir une résidence autour d’un maraîchage urbain économiquement viable : voilà les objectifs des “ Jardins perchés ”, situés à Tours Nord.
Lancé en novembre 2016, le projet associe le « logement de demain avec l’agriculture urbaine », précise
Grégoire Simon, directeur de Tours Habitat. « Déjà mise en oeuvre sur des bâtiments industriels ou tertiaires, elle n’existe pas vis-à-vis du logement. Souvent, il s’agit de jardins partagés », affirme Alexandra Schalk-Petitot, vice-présidente de Tours Habitat.
En quoi consiste-t-il ? « En partenariat avec l’institut national de la recherche agronomique (INRA) et les acteurs locaux, »J’habite mon jardin » sera porté par l’Agrocampus de Fondettes », se réjouit Jean-Michel Bregeon, directeur de l’établissement.
Le concept « d’agriculture urbaine » sera orienté vers la formation et le soutien du jeune maraîcher. « Les « jardins perchés » seront des espaces tests, pour lancer son activité. Ainsi, ils seront mis à sa disposition, en échange de leur entretien. »
Une expérimentation technique et sociale Ils se composeront de « 996 m² de surface sur le toit, dont 776 m² sous une serre en polycarbonate », détaille Jean-Romain Girodet, architecte au cabinet AFA. Là, les cultures potagères, comme des fraises, des salades ou des tomates, y seront cultivées par hydroponie (1). Au sol, 1.200 m² seront consacrés à des « vergers et des cultures nécessitant moins de chaleur. Des plantations d’arbres fruitiers animeront les façades, tandis que des framboisiers ou des mûriers délimiteront la production », note Cécile Garcia Giraud, architecte au cabinet Pierre Bourlois.
Le maraîcher sera autonome dans la gestion de l’exploitation. « Des animations présenteront les formations au public, notamment les fermes pédagogiques », énumère Jean-Michel Bregeon. Un point de vente de la production ira dans ce sens, et développera le lien social.
Enfin, si ce projet ne s’avère pas viable, « il sera réversible. A terme, on souhaiterait le déployer dans d’autres villes », termine Alexandra Schalk-Petitot.

(1) L’hydroponie est une culture basée sur des substrats neutres, comme du sable. Ils sont irrigués d’un courant qui apporte des nutriments aux plantes.

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